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hoffmann   freud

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Freud’s Sandman

texte sur la formation de la pièce

première version infinie en grec

Η κατασκευή του θεατρικού κειμένου

Τα δύο κείμενα αποτελούν την πρώτη ύλη του έργου κι ωστόσο το ίδιο το έργο δουλεύεται ως κατασκευή ενός κειμένου. Κάτι λίγο διαφορετικό από αυτό που γίνεται συνήθως, όταν έχουμε ένα υφιστάμενο έργο και κάποια υπό εξέλιξη σκηνοθεσία που θα παρουσιάσει τον τρόπο με τον οποίο κάποιος σκηνοθέτης διαβάζει το έργο. Χρειάζονται μερικά στοιχεία από το ημερολόγιο του έργου για να καταλάβει κανείς πώς δουλεύουμε με την Κατερίνη, ήδη για δεύτερη φορά. Στην αρχή υπάρχει κάποια γενική θεματική, μια συμφωνία για κάποια στοιχεία που μάλλον παρουσιάζουν ιδιαίτερο ενδιαφέρον και για τους δύο. Υπάρχει ένας απερίσκεπτος ενθουσιασμός για κάτι που είναι ακόμη εντελώς ακαθόριστο. Η Κατερίνη κλείνει τις συμφωνίες και κάνει συμβόλαια για την δουλειά ενώ ακόμη δεν υπάρχει κείμενο. Ύστερα συναντιόμαστε κάπου, ίσως αυτό είναι το πιο δύσκολο αλλά και το πιο ωραίο. Κρατάμε ο καθένας κάποια κουρέλια: λίγα χαρτιά, κάποιες εκτυπώσεις, τα βιβλία που πρέπει να δούμε και -ειδικά για το ...- τα δύο κείμενα. Ένα αφήγημα του hoffmann και ένα δοκίμιο για το ίδιο αφήγημα γραμμένο από τον freud. Ως θεματική όχι ιδιαίτερα πρωτότυπη, αναγνώσεις κλασικές που από χρόνια αναφέρονται σε παραπομπές και βιβλιογραφίες αμέτρητων διδακτορικών διατριβών και μελετών.

 

 

accumulation de fragments

construction du temps par un choix

la pièce comme une oeuvre de collecteur

 

pour les sous titres j’ai besoin des 2 textes

images de l’ordinateur travail en skype

 

remarques faites sur des personnages fictifs et leur comportement …

remarques de Freud non seulement sur le texte mais sur les caractères comme s’ils s’agissait de personnes exemplaires réelles.

2 nivaux de médiation : a. parler pour quelqu’un  équivaut a une première traduction  de ses actes, b. parler sur des personnages fictifs comme si c’étaient des personnages existants, traduire de nouveau une matière fantasmatique en termes d’explication

le fait d’inquiétante étrangeté comme il parait dans la réapparition du même sous des différentes formes

ce modèle de réapparition du même est un modele formel de control du temps du spectacle

toujours question du réapparaitre dans le spectacle et dans la vie psychique

et de traduction de la réapparition

ces traductions ne traduisent pas mais sont interessantes parce qu’ elles apparaissent comme traductions

SCENARIO PREMIERE ESQUISSE  (commencé le 2 αυγούστου + suite)

Le décor est un lit - boîte qui  évolue tout au long du spectacle. Pour quelques scènes Nathanael construit, à partir de ce lit - boîte, des nouveaux éléments inventant d'autres espaces de jeu et d'autres lieux, pour les autres les transformations se passent de façon automatique et inattendue. La structure est en bois et en fer et se transforme sans cesse. Son évolution dessine petit à petit une maison inventée en direct ou construite à vue par Nathanael.


Si possible, tous les accessoires sont sur scène du début à la fin omniprésents dans l'ombre, une fois utilisés ils restent à leur nouvelle place. Les personnages aussi ne sortent jamais complètement de scène. C'est la lumière qui décide de ce qui est à voir.
Les personnages sont interprétés par trois hommes et deux femmes : Nathanael (Ludo)  le père et le professeur (Olivier) Copelius et Copola – Sandman (Seb) Clara (katerini) Olympia (Kotoë). Il se peut qu'un jeu de dédoublement des personnages soit adopté par moments pour accentuer une atmosphère ou enrichir le sens.

les temps différents

Η αρχή σαν να μην έχει κανείς κάτι συγκεκριμένο και σαν να θέλει να έχει.

 

 

 

Le doute relatif au fait qu'une chose soit animée ou non, qui était de mise dans le cas de la poupée Olympia, n'entre pas en ligne de compte dans cet exemple plus significatif d'inquiétante étrangeté. Le conteur, il est vrai, fait naître en nous, au début, une sorte d'incertitude en ce sens que, non sans intention, il ne nous laisse pas deviner s'il compte nous introduire dans la vie réelle, ou bien dans un monde fantastique de son intention. Un auteur a certes le droit de faire ou l'un ou l'autre, et s'il a choisi, par exemple, pour scène un monde où évoluent des esprits, des démons et des spectres, tel Shakespeare dans Hamlet, Macbeth et, en un autre sens, dans la Tempête ou le Songe d'une nuit d'été, nous devons l'y suivre et tenir pour réel, pendant tout le temps que nous nous abandonnons à lui, ce monde de son imagination. Mais, au cours du récit d'Hoffmann, ce doute disparaît, nous nous apercevons que le conteur veut nous faire nous-même regarder à travers les lunettes ou la satanique lorgnette de l'opticien, ou peut-être que lui-même, en personne, a regardé à travers l'un de ces instruments. La conclusion du conte montre bien que l'opticien Coppola est réellement l'avocat Coppélius et par conséquent aussi l'homme au sable.



1.    LA CUISINE    Nathanael + Clara + 2 TRADUCTEURS

 
 
à travers la fumée de la cafetière <OU Nathanael + Clara PARLENT COMME DANS LE QUOTIDIEN DANS UN LANGUAGE INVENTé PENDANT LA PRéPARATION D'UN CAFé. LEURS PAROLES PARAISSENT EN SOUTITRES ET SONT EMPREINTéS DES 2 TEXTES DE RéFéRENCE (FREUD, "DAS UNHEIMLICHE"  + HOFFMANN, "DER SANDMAN"). 2 TRADUCTEURS PORTANT DES CASQUES éCOUTEURS ESSAYENT D'AIDER LA DIFFICILE TRADUCTION. NATHANAEL PORTE A CLARA UN MASQUE DE NUIT, L' AIDE ENTRER sous le plancher de la cuisine. ELLE DISPARAîT.

Nathanael en blanc. Clara habillée avec sa robe illuminée de l' intérieur d'une lumière blanche. Ils sont places devant la sale μετωπικά ils ont devant eux une structure transparente ou se sont places tous les εξαρτήματα pour la fabrication du café et le dictionnaire. Clara chante en murmurant. elle fait tous les petits mouvements de préparation du café très distinctement 1 par 1. Elle est gaie, Nathanael pas tellement. Il regarde devant lui. peu apres Nathanael ανακατεύει le sucre. Dialogue (avec des mots d'un langage inventé) le dialogue doit concerner le cafe. On ne comprend pas exactement. Il se déroule en langue SIMS pas sous-titrée autour du café la fabrication du café et quelques descriptions assez longues que fait Clara en langue SIMS sous-titrée [et les angoisses de Nathanael: pas encore?]... Clara ne chante plus. Nathanael lit et il chante un peu en murmurant distrait. elle lui prend le dictionnaire. elle ne le lui donne pas. elle l'ouvre. elle lit. Maintenant on voit des sous-titres le dictionnaire est lu en haute voix mais encore en langue SIMS sous-titrée, on peut comprendre maintenant ce qui est dit.

 

 

 

citation de Freud:

L' « Unheimliche », l'inquiétante étrangeté, est l'un de ces domaines. Sans aucun doute, ce concept est apparenté à ceux d'effroi, de peur, d'angoisse, et il est certain que le terme n'est pas toujours employé dans un sens strictement déterminé, si bien que le plus souvent il coïncide avec « ce qui provoque l'angoisse ». Cependant, on est en droit de s'attendre, pour justifier l'emploi d'un mot spécial exprimant un certain concept, à ce qu'il présente un fond de sens à lui propre. On voudrait savoir quel est ce fond, ce sens essentiel qui fait que, dans l'angoissant lui-même, l'on discerne de quelque chose qui est l'inquiétante étrangeté.

....

On peut choisir entre deux voies : ou bien rechercher quel sens l'évolution du langage a déposé dans le mot « unheimlich », ou bien rapprocher tout ce qui, dans les personnes, les choses, les impressions sensorielles, les événements ou les situations, éveille en nous le sentiment de l'inquiétante étrangeté et en déduire le caractère caché commun à tous ces cas. Avouons tout de suite que chacune des deux voies aboutit au même résultat; l'inquiétante étrangeté sera cette sorte de l'effrayant qui se rattache aux choses connues depuis longtemps, et de tout temps familières. On verra par la suite comment cela est possible et à quelles conditions les choses familières peuvent devenir étrangement inquiétantes, effrayantes. Je ferai encore observer que notre enquête a été, en réalité, menée sur une série de cas particuliers ; ce n'est qu'après coup qu'elle s'est vue confirmée par l'usage linguistique. Mais dans mon exposé je compte cependant suivre le chemin inverse.

Le mot allemand « unheimlich » est manifestement l'opposé de « heimlich, heimisch, vertraut » (ternies signifiant intime, « de la maison », familier), et on pour-rait en conclure que quelque chose est effrayant justement parce que pas connu, pas

Zur Psychologie des Unheimlichen (Psychiatr. neurolog. Wochenschrift, 1906, nos 22 et 23).

familier. Mais, bien entendu, n'est pas effrayant tout ce qui est nouveau, tout ce qui n'est pas familier; le rapport ne saurait être inversé. Tout ce que l'on peut dire, c'est que ce qui est nouveau devient facilement effrayant et étrangement inquiétant ; telle chose nouvelle est effrayante, toutes ne le sont certes pas. Il faut, à la chose nouvelle et non familière, quelque chose en plus pour lui donner le caractère de l'inquiétante étrangeté.

Jentsch n'a pas été plus loin que cette relation de l'inquiétante étrangeté avec ce qui est nouveau, non familier. Il trouve la condition essentielle à la genèse du sentiment de l'inquiétante étrangeté dans l'incertitude intellectuelle. Ce sentiment découlerait toujours essentiellement, d'après lui, de quelque impression pour ainsi dire déconcertante. Plus un homme connaît bien son ambiance, moins il recevra des choses et des événements qu'il y rencontre l'impression de l'inquiétante étrangeté.

Il nous est facile de constater que ce trait ne suffit pas à caractériser l'inquiétante étrangeté; aussi essaierons-nous de pousser notre investigation par-delà l'équation : étrangement inquiétant = non familier. Voyons d'abord ce qu'il en est dans d'autres langues. Mais les dictionnaires que nous consultons ne nous disent rien de neuf, peut-être simplement parce que nous-mêmes parlons une langue étrangère. Oui, nous acquérons même l'impression que, dans beaucoup de langues, un mot désignant cette nuance particulière de l'effrayant fait défaut 1.

Latin (d'après le petit dictionnaire allemandlatin K. E. Georges, 1898) : un endroit « unheimlich », locus suspectus ; à une heure nocturne « unheimlich », intempesta nocte.

Grec (dictionnaire de Rost et von Schenkl) [mot grec dans le texte] c'est-à-dire étranger, étrange.

Anglais (tiré des dictionnaires de Lucas, Bellow, Flügel, Muret-Sanders) : uncomfortable, uneasy, gloomy, dismal, uncanny, ghastly. S'il s'agit d'une maison : haunted s'il s'agit d'un homme, a repulsive fellow.

Français (Sachs-Villatte) : Inquiétant, sinistre, lugubre, mal à son aise.

Espagnol (Tollhausen, 1889) : sospechoso, de mal aguëro, lugubre, siniestro.

L'italien et le portugais semblent se contenter de mots que nous qualifierons de périphrases. En arabe et en hébreu, « unheimlich » se confond avec démoniaque, épouvantable.

Revenons-en par conséquent à la langue allemande.

Dans le dictionnaire de la langue allemande de Daniel Sanders (1860), on trouve au mot « heimlich » les données suivantes que je vais reproduire ln extenso, faisant ressortir, en le soulignant, tel ou tel passage (vol. 1, p. 729) :

« Heimlich », a. (-keit, f.-en) 1. aussi « Heimelich », « heimelig », faisant partie de la maison, pas étranger, familier, apprivoisé, intime, confidentiel, ce qui rappelle

Je dois au docteur Th. Reik les extraits qui suivent.

le foyer, etc. ; a) (vieilli) appartenant à la maison, à la famille, ou bien : considéré comme y appartenant, comparez lat. familiaris, intime : « Die Heimlichen », les intimes; « Die Hausgenossen », les hôtes de la maison ; « Der heimliche Rat », le conseiller intime; 1. Gen., 41, 45 ; 2. Samuel, 23, 23 ; 1. Chr., 12, 25; Sagesse, 8, 4, terme remplacé maintenant par « Geheimer (voir d 1) Rat », voir « Heimlicher ».

b) Se dit des animaux apprivoisés, s'attachant familièrement à l'homme. Contraire de sauvage, par exemple : animaux qui ne sont ni sauvages ni « heimlich », c'est-à-dire, ni apprivoisés (Eppendorf, 88). - Animaux sauvages... tels qu'on les élèves pour qu'ils deviennent familiers, « heimlich » et habitués aux gens (92). - Comme ces petites bêtes élevées dès leur jeunesse parmi les hommes deviennent tout à fait « heimlich » (apprivoisées) et affectueuses, etc. (Stumpf, 608 a), etc. - Et encore : il (l'agneau) est si « heimlich » (confiant) et me mange dans la main (Hölty). Toujours est-il que la cigogne reste un bel oiseau « heimlich » (familier) (voir c) (Linck. Schl., 146), voir «_Häuslich_», 1, etc.

c) Rappelant l'intimité, la familiarité du foyer; éveillant un sentiment de bien-être paisible et satisfait, etc., de repos confortable et de sûre protection comme celle qu'offre la maison confortable et enclose (comparez Geheuer) : Te sens-tu encore « heimatlos » (à ton aise) dans tes bois où les étrangers défrichent ? (Alexis H., I., I, 289.) - Elle ne se sentait pas trop bien «_eimlich_» (confortable) auprès de lui (Brentano Wehm, 92) ; le long d'un haut sentier ombragé « heimlich » (intime)... suivant le ruisseau de la forêt, qui frissonne, murmure, clapote (Forster B. I., 417). -Détruire de la Patrie « die Heimlichkeit », le caractère intime (Gervinus Lit, 5, 375). -Je ne trouverais pas facilement un petit coin aussi « heimlich » (intime) et familier (G., 14, 14). Nous nous trouvions être si à l'aise, si gentiment, si confortablement et « heimatlos » (bien chez soi) [15,9]. - Dans une tranquille « Heimlichkeit » (intimité) entourés d'étroites bornes (Haller). -D'une soigneuse ménagère qui sait créer avec les moindres choses une délicieuse « Heimlichkeit » (intérieur), agréable (Hartmann Unst., I, 188). -D'autant plus « heimlich » (à leur aise) au milieu de leurs sujets catholiques (Kohl Jrl..., I, 172). - Quand il fait « heimlich » (intime) et tranquille, seul le calme silencieux nocturne guette auprès de ta cellule (Tiedge, 2, 39). - Silencieux, et aimable et « heimlich » (intime), tel que pour se reposer ils souhaiteraient un endroit (W., II, 144). - Il ne se sentait là pas du tout « heimlich » (à son aise) [27, 170], etc. - Ou encore : l'endroit était si calme, si solitaire, si « heimlich » (secret] et ombreux (Scherr, Pilg., I, 170). - Les vagues des flots avançant et se retirant, rêveuses et d'un bercement « heimlich » (intime) (Korner, Schw., 3, 320), etc. - Comparez notamment « unheimlich. ». - En particulier chez les auteurs souabes ou suisse souvent en trois syllabes - Combien « heimelich » (confortable) se sentait à nouveau Ivo le soir, lorsqu'il couchait à la maison (Auerbach, D. I, 249). - Dans cette maison je me suis senti si « heimelig » (4, 307). - La chambre chaude l'après-midi « heimelig » (confortable) [Gotthelf, Sch., 127, 148]. - C'est là ce qui est le véritable « heimelig », quand l'homme sent du fond du cœur combien il est peu de chose, combien grand est le Seigneur (147). - Peu à peu on se trouva très à l'aise et « Heimelig » tous ensemble (U., I, 297). - La douce « Heimeligkeit » (intimité) [380, 2, 86]. - Je crois que nulle part je ne me sentirai plus « heimelich » qu'ici (327 ; Pestalozzi, 4, 240). -Qui vient de loin... ne saurait certainement pas vivre tout à fait « heimelig » (en compatriote, en amical voisinage) avec les gens (325). - La chaumière où autrefois il était souvent assis dans le cercle des siens si « heimelig » (confortablement), si joyeux (Reithard, 20). - Le cor du veilleur sonne là si « heimelig » (chaudement) de la tour - sa voix si hospitalière nous invite (49). - On s'endort là si doucement et chaudement, si merveilleusement « heimlig » (intime) [23], etc.

Celle forme aurait mérité de se généraliser pour préserver, à cause de la confu-sion si facile avec 2, le mot adéquat de tomber en désuétude. Comparez - « Les Zeck sont tous « heimlich » [2]. Heimlich ? Que voulez-vous dire par heimlich ? - « Eh bien..., ils me font l'effet d'un puits comblé ou d'un étang desséché; on ne peut pas passer dessus sans avoir l'impression que l'eau pourra y réapparaître un jour.

Nous appelons cela un-heimlich. Vous l'appelez heimlich... En quoi trouvez-vous donc que cette famille ait quelque chose de dissimulé, de peu sûr ? etc. (Gutzkow, 2, 61) 1.

d) (voyez c) Spécialement silésien: joyeux, gai, se dit aussi du temps, voyez « Adelung » et « Weinhold ».

2. Secret tenu caché, de manière à ne rien en laisser percer, à vouloir le dissimuler aux autres, comparez « Geheim », qui, dans le nouveau haut-allemand et surtout dans la langue plus ancienne, par ex. dans la Bible, Job 11, 6 ; 15, 8 ; Sagesse 2, 22 ; 1. Cor. 2, 7, etc. et de même aussi « Heimlichkeit » au lieu de « Geheimnis », Math., 13, 35, etc., n'est pas toujours pris dans un sens absolument distinct. paire quelque chose en secret (heimlich) derrière le dos de quelqu'un. -S'éloigner « heimlich », furtive-ment; rendez-vous « heimlich » (clandestin), convention « heimlich » (secrète). -Regardez « heimlich », avec une joie maligne (et dissimulée). - Soupirer, pleurer « heimlich » (en secret). - Se comporter « heimlich » (de manière mystérieuse, comme si l'on avait quelque chose à cacher. - « Heimiche Liebe, Liebschaften, Sünde » (amour, amourette, péché secret). - « Hein-Aiche » (intimes), organes que la bienséance enjoint de dissimuler, 1. Sam. 5, 6. -L'endroit « heimlich » (secret) [les cabinets]. - 2. Rois 10, 27 ; W., 5, 256, etc. - Aussi: Siège « heimlich » (chaise per-cée). [Zinkgräf, 1, 249]. - Précipiter quelqu'un au fossé, dans les « Heimlichkeiten » (oubliettes) [3, 75 ; Rollenhagen Fr., 83, etc.]. - Il amena « heimlich » (en secret) les juments devant Laomédon (B. 161 b), etc. - Aussi dissimulé « heimlich » (sournois), perfide et méchant envers des maîtres cruels... que franc, ouvert, sympathique et serviable pour l'ami souffrant (Burmeister, g B 2, 157). - Il faut que tu saches encore ce. que j'ai de plus « heimlich » (intime), sacro-saint (Chamisso, 4, 56). - L'art « heimlich » occulte; de la Magie) [3, 224]. - Où la discussion publique est obligée de cesser, là commence l'intrigue « heimlich » (ténébreuse) [Forster, Br. 2, 135]. -Liberté est le mot d'ordre silencieux des conspirateurs « heimlich » (secrets), le bruyant cri de guerre des révolutionnaires déclarés (G. 4, 222). - Une sainte influence « heimlich » (sourde). - J'ai des racines qui sont fort « heimlich » (cachées), dans le sol profond je prends pied (2, 109). - Ma malice « heimlich » (sournoise) (comparez Heimstücke) [30, 344]. - S'il ne l'accepte pas ouvertement et consciencieusement, il pourrait s'en emparer « heimlich » (en cachette) et sans scrupules 39, 22). -Il fit « heimlich » (en cachette), et secrètement agencer des lunettes d'approche achromatiques (375). -Désormais, je veux qu'il n'y ait plus rien de « heimlich » (secret) entre nous (Sch., 369 b). - Découvrir, publier, trahir les « Heimlichkeiten » (secrets) de quelqu'un; tramer derrière mon dos des « Heimlichkeiten » (secrètes

Ces italiques, comme aussi celles qui suivent plus loin, sont de l'auteur de cet essai.

menées) [Alexis, H., 2, 3, 168]. - De mon temps, on s'appliquait à montrer de la « Heimlichheit » (discrétion) [Hagedorn, 3, 92]. -La « Heimlichkeit » (cachotterie) et chuchotements dont on s'occupe en sous-main (Immermann, M. 3, 289). - Seule l'action de l'intelligence peut rompre le charme puissant de la « Heimlichkeit » (de l'or caché). [Novalis, 1, 69]. - Dis, où la caches-tu... dans quel endroit de silencieuse « Heimlichkeit » (retraite cachée) [Schr., 495 b]. – O vous, abeilles, qui pétrissez le sceau des « Heimlichkeiten » (des secrets, cire à cacheter) [Tieck, Cymb., 3, 2]. - Être expert en (procédés occultes) rares « Heimlichkeiten » (arts magiques). [Schlegel Sh., 6, 102, etc. ; comparez « Geheimnis » L. 10 : p. 291 sq.].

En liaison, voir le, comme aussi en particulier la contrepartie « Unheimlich », faisant naître une terreur pénible, angoissante : Qui presque lui parut « unheimlich », plein d'une inquiétante étrangeté, spectal (Chamisso, 3, 238). - De la nuit les heures « unheimlich » (étrangement inquiétantes) et anxieuses (4, 148). - Depuis longtemps j'étais dans un état d'âme « unheimlich » (étrangement inquiet), voire sinistre (242). -Voici maintenant que je commence à me sentir « unheimlich » (étrangement mal àl'aise). (Gutzkow. 2, 82.) - Éprouve un effroi « unheimlich » (étrangement inquiétant) [Verni., 1, 51]. - « Unheimlich » (étrangement inquiétant) et figé comme une statue de pierre. [Reis, 1, 10]. - Le brouillard « unheimlich » (étrangement inquiétant), appelé « Haarrauch » (Immermann M., 3, 299). - Ces pâles jeunes jens 1 sont « unheimlich » (d'une inquiétante étrangeté) et méditent, Dieu sait quoi de mal (Laube, vol. I, 119). -On appelle « unheimlich » tout ce qui devrait rester secret, caché, et qui se manifeste (Schelling, 2, 2, 649, etc.). - Voiler le Divin, l'envelopper d'une certaine « Unheimlichkeit » (inquiétante étrangeté) [658], etc. - N'est pas usité comme contraire de (2), ainsi que Campe le dit sans preuve à l'appui.

Ce qui ressort pour nous de plus intéressant de cette longue citation, c'est que le mot « heimatlos », parmi les nombreuses nuances de son sens, en possède une qui coïncide avec son contraire « unheimlich ». Ce qui était sympathique se transforme en inquiétant, troublant ; comparez l'exemple de Gutzkow : « Nous appelons cela “ unheimlich ”, vous l'appelez “ heimatlos ”. » Nous voilà avertis, en somme, que le mot « heimlich » n'a pas un seul et même sens, mais qu'il appartient à deux groupes de représentations qui, sans être opposés, sont cependant très éloignés l'un de l'autre : celui de ce qui est familier, confortable, et celui de Ce qui est caché, dissimulé. « Unheimlich » ne serait usité que dans le sens du contraire de la première signi-fication du mot et non de la deuxième. Sanders ne nous apprend pas si l'on peut tout de même admettre un rapport génétique entre ces deux sens. Par contre, notre attention est sollicitée par une observation de Schelling qui énonce quelque chose de tout nouveau sur le contenu du concept « Unheimlich ». Nous ne nous attendions certes pas à cela. « Unheimlich » serait tout ce qui aurait dû rester caché, secret, mais se manifeste.

Une part des incertitudes ainsi créées se trouve levée par ce que nous apprennent Jacob et Wilhelm Grimm (Deutsches Wörterbuch; Leipzig, 1877, IV/2, p. 874 sq.) :

a) « Heimlich, adj. et adv. vernaculus, occultus ; moyen-haut-allemand : « heimelich » « heimatlos ».

[Tel quel dans le texte. JMT]

Page 874 : dans un sens un peu différent : je me sens « heimlich », bien, à mon aise, sans crainte...

b) « Heimlich » désigne aussi un endroit sans fantômes...

Page 875 familier, aimable, intime.

4. du sentiment du pays natal, du foyer émane la, notion de ce qui est soustrait aux regards étrangers, caché, secret, ceci dans des rapports divers.

Page 876: « à sa gauche, au bord du lac, s'étend nue prairie « heimlich » (cachée) dans les bois ».

(Schiller, Tell, 1, 4.)

... Familier et peu usité dans la langue moderne... « heimlich » s'adjoint à un verbe exprimant l'acte de cacher : il me gardera secrètement (heimlich) caché dans sa tente. (Ps., 27, 5.)

... « heimliche Orte », parties secrètes du corps humain, pudenda... les hommes qui ne mouraient point étaient frappés dans leurs organes secrets. (I Samuel, 5, 12 ...).

c) Des fonctionnaires qui ont à donner dans les affaires de gouvernement des conseils importants et « geheim » (secrets) s'appellent « heimliche Räthe », conseil-lers secrets; l'adjectif « heimliche » est remplacé dans le langage courant par « Geheim » (voyez d) :

... Pharaon le (Joseph) nomme conseiller secret (I Genèse, 41, 45).

Page 878 : 6. « heimlich », par rapport à la connaissance, mystique, allégorique : « heimliche », signification secrète mysticus, divinus, occultus, figuratus.

Page 878 : « heimlich » est de sens différent dans l'acception suivante : soustrait à l'intelligence, inconscient...

Mais alors « heimlich » signifie aussi fermé, impénétrable par rapport à l'investigation... :

« Vois-tu bien? ils n'ont pas confiance en mot, ils ont peur du visage «heimlich » (fermé) du Due de Friedland. »

(Camp de Wallenstein, acte II.)

9. Le sens du caché, du dangereux, qui ressort du numéro précédent, se précise encore plus, si bien que « heimlich » prend le sens qu'a d'habitude « unheimlich » (formé d'après « heimlich », 3 b, sp. 874) : « Je me sens parfois comme un homme qui marche dans la nuit et croit aux revenants; pour lui, chaque recoin est « heimlich » (étrangement inquiétant) et lugubre. » (Klinger, Théâtre, 111, 298.)

Ainsi « heimlich » est un mot dont le sens se développe vers une ambivalence, jusqu'à ce qu'enfin il se rencontre avec son contraire « unheimlich ». « Unheimlich » est, d'une manière quelconque, un genre de « heimlich ». Rapprochons ce résultat encore insuffisamment éclairci de la définition donnée par Schelling de ce qui est « unheimlich ». L'examen successif des divers cas de l'« Unheimliche » va nous rendre compréhensibles les indications ci-dessus.


La discussion : Nathanael lit le livre- dictionnaire de Freud sur heimlich son propre cas; Clara parle theoriquement afin de faire une description de la situation a travers des textes de Freud aussi. Clara prononce en plus les mots que Hoffmann lui fait dire. Nathanael claque le livre il revient a Freud avant d'arriver a son acte.

Différence de perception, petite tension sans plus. Nathanael parle beaucoup moins mais il a l'air de contrOler la situation sans parler. Elle porte a lui une importance sans le forcer et Nathanael reCoit cette affection avec plaisir.

 

CLARA: Ce qui était sympathique se transforme en inquiétant, troublant ; / « Unheimlich » serait tout ce qui aurait dû rester caché, secret, mais se manifeste. / Nous ne nous attendions certes pas à cela. / On voudrait savoir quel est [ce fond,] ce sens essentiel qui fait que, dans l'angoissant lui-même, l'on discerne de quelque chose qui est l'inquiétante étrangeté. / l'inquiétante étrangeté sera cette sorte de l'effrayant qui se rattache aux choses connues depuis longtemps, et de tout temps familières. / [elle donne le dictionnaire A Nathanael en lui proposant une ligne:]

NATHANAEL: Latin (d'après le petit dictionnaire allemand latin K. E. Georges, 1898) : un endroit « unheimlich », locus suspectus ; à une heure nocturne « unheimlich », intempesta nocte.
Grec (dictionnaire de Rost et von Schenkl) [mot grec dans le texte] c'est-à-dire étranger, étrange.
Anglais (tiré des dictionnaires de Lucas, Bellow, Flügel, Muret-Sanders) : uncomfortable, uneasy, gloomy, dismal, uncanny, ghastly. S'il s'agit d'une maison : haunted s'il s'agit d'un homme, a repulsive fellow.
Français (Sachs-Villatte) : Inquiétant, sinistre, lugubre, mal à son aise.
Espagnol (Tollhausen, 1889) : sospechoso, de mal aguëro, lugubre, siniestro.
L'italien et le portugais semblent se contenter de mots que nous qualifierons de périphrases. En arabe et en hébreu, « unheimlich » se confond avec démoniaque, épouvantable.
Revenons-en par conséquent à la langue allemande. / « Heimelich », « heimelig », faisant partie de la maison, pas étranger, familier, apprivoisé, intime, confidentiel / Désormais, je veux qu'il n'y ait plus rien de « heimlich » (secret) entre nous (Sch., 369 b). - Découvrir, publier, trahir les « Heimlichkeiten » (secrets) de quelqu'un; tramer derrière mon dos des « Heimlichkeiten » / Secret tenu caché, de manière à ne rien en laisser percer, à vouloir le dissimuler aux autres / le mot «heimatlos», parmi les nombreuses nuances de son sens, en possède une qui coïncide avec son contraire «unheimlich». / Le sens du caché, du dangereux, [qui ressort du numéro précédent,] se précise encore plus, si bien que « heimlich » prend le sens qu'a d'habitude « unheimlich » (formé d'après « heimlich », 3 b, sp. 874) : « Je me sens parfois comme un homme qui marche dans la nuit et croit aux revenants; pour lui, chaque recoin est « heimlich » (étrangement inquiétant) et lugubre. » (Klinger, Théâtre, 111, 298.)

CLARA: [elle lui prend le dictionnaire; elle lit:] Ainsi « heimlich » est un mot dont le sens se développe vers une ambivalence, jusqu'à ce qu'enfin il se rencontre avec son contraire « unheimlich ». « Unheimlich » est, d'une manière quelconque, un genre de « heimlich ».

[NATHANAEL arrete CLARA et la met devant ses yeux, elle la regarde d'un regard sans sentiment, neutre.

2 TRADUCTEURS PORTANT DES CASQUES écouteurs AIDENT LA TRADUCTION.]

NATHANAEL PARLE ET LE PREMIER TRADUCTEUR TRADUIT PAR UNE VOIX SANS SENTIMENT : les dictionnaires que nous consultons ne nous disent rien de neuf, peut-être simplement parce que nous-mêmes parlons une langue étrangère.

CLARA PARLE ET LE DEUXIÈME TRADUCTEUR TRADUIT PAR UNE VOIX SANS SENTIMENT: mais en fin, cher nathanael, et si je disait maintenant que c'est toi le principe funeste qui agit de façon hostile sur mon café? -Car si, comme tu le veux, je laisse tout en plan pour te regarder dans les yeux pendant que tu me fait la lecture, mon café va se sauver sur le feu et c'est [toi] vous tous qui n'aur[a]ez pas de petit déjeuner/

NATHANAEL couvre d'un masque de nuit les yeux de Clara.

 

Clara tourne les yeux voilées vers la sale on la voit en face puis elle disparaît sous le plancher de la cuisine. Nathanael reste debout a son poste. Un tasseau monte jusqu'au niveau de ses yeux On ne voit plus ses yeux il ne voit pas Il trouve un marteau devant lui. Il construit une chambre c'est le bureau. Il va attendre ici les deux montreurs de lunettes, qui sont un seul homme, un personnage Copolla- Coppelius - Sandman.

Cependant Clara disparaît sous le plancher de la cuisine – sous le lit comme si elle n'obéit pas directement.

scène ludique: a caractère quotidien décalé par une atmosphère étrange qui aboutit a la trivialité féerique de Clara. un couple un peu spécial [qui  se taquinent sur quelques points de vue ] La scène pourrait passer comme quotidienne. mais non. Clara est claire et souriante, Nathanael est flou mais encore stable et sérieux [inquiet].

 

 
la structure qui organise le personnage de Nathanael est le campanile duquel il se jettera

sous titres du dictionnaire

il lui passe le masque de nuit quand elle lui tourne le dos

elle disaprait en bas de la construction comme si elle entre dans une boite en eau et comme si elle dort en volant (comme dans la scene connue de tarkofski  mais en restant encadree par la structure de l’en bas.

elle deploie son ombre qui dort la maintenant un ombre qui bouge un peut et quite le bas de la structure

 

Nathanael descend du lit et remonte

 

 

 

2.    LE BUREAU    Nathanael + son père + Copelius

 

    à travers le rideau (cadre voilé) <OU NATHANAEL CONSTRUIT UN CADRE A L'INTéRIEUR DUQUEL IL PLACE LES 2 HOMMES . APRÈS LA CONSTRUCTION DU CADRE LES DEUX HOMMES LE SURVEILLENT A TRAVERS LE CADRE. PUIS ILS S'APPROCHENT ILS LUI ENLéVENT LES YEUX, IL éVANOUIT>

 

 

 

a. Nathanael (au premier plan organise) derrière la cuisine –construit un cadre voilé pour les deux alchimistes- chirurgiens (son père + Copelius). La construction évolue d'ici a la fin du spectacle en directe soit par l'action immédiate des acteurs soit de manière automatique et inattendue.

b. Il les observe de dos au spectateur.

 

 

Ils sont en train de se disputer (avec des mots d'un langage inventé). [puis] En découvrant Nathanael ils passent devant le cadre voilé, ils s'approchent de lui et,

alors qu'il reste immobile de dos au spectateur, avec des gestes très précis lui enlèvent les yeux (en réalité ils le préparent pour l'image suivante). Les deux - quatre alchimistes- chirurgiens poursuivent le rituel et s'en vont avec les yeux dans une assiette. Nathanael se retourne, (l'image est plutôt belle, que horrible) les yeux fermés et du sang rouge qui (si possible) devient bleu sur son visage pâle. A la place des 4 Projection de feu sur l'écran – cadre voilé.

 
from jonathan crary's book, Techniques of the Observer.

photo eye

scientist eye <right click and open link in new window>

Premier Évanouissement.

La scène de peur par la folie est bien celle-là:

quand les deux hommes s'approchent de Nathanael et pendant l'étrange rituel, où le spectateur ne sait pas encore exactement de quoi il s'agit. Quand les deux hommes s'en vont et Nathanael montre son visage ça doit être presque un soulagement pour le spectateur. La musique à ce moment doit être très belle, l'image aussi. C'est le moment où Nathanael embrasse et accepte sa propre imagination. (Dans le conte, il décide de croire à la version du marchand de sable, terrifiante que lui raconte la nourrice, plutôt qu'à celle très rassurante et réaliste que lui affirme sa mère).

Les 2 sont montes sur le lit lui debout devant la construction qui Etait jusqu'ici le lit. Debout Nathanael tourne le dos aux spectateur. C-C-S lui enlèvent les yeux très doucement on n'entend que de petits bruits. il tourne vers le spectateur ses yeux sont enlevés.

les deux tournent maintenant le dos au spectateur. ils quittent ils le laissent seul.

- des yeux! des beaux yeux! en sous-titres dans le noir.

3.    LE JARDIN    Nathanael + Clara

    à travers la neige <OU NATHANAEL LIT UN JOURNAL. CLARA apporte le café: SANS EFFORT, SANS PRéTENSION ET SANS SE METTRE EN AVANT, IL SE PROUVE QU'ELLE EST EN MESURE DE CRéER DES CHOSES COMME SI ELLE PEUT CONTRÔLER LES POUVOIRS QUI FONT LES CHOSES APPARAÎTRE

 

    Convalescence. Calme. Cigales pour très longtemps peut être s'arrêtent et commencent de nouveau 3 différentes fois. Nathanael en costume lit son journal assis, Clara debout près de lui lui caresse les cheveux et l'observe  détendue. Nathanael lui sourit . Clara reste a coté, Nathanael récite des poèmes (avec des mots d'un langage inventé) Sous-titres. Clara fait apparaître le CAFé dans un service de porcelaine enchanté, elle arrose le sol et des fleurs poussent, elle étend du linge et des paysages apparaissent dessus. Elle contrôle la scène - comme une déesse fée du quotidien.

Retour au calme . Ambiance légère. Action ludique, détails des actes inexplicables effectuEs par des choses et par des plantes. Décalages entre le son et l'action. Par exemple on entend les cigales alors que Clara fait apparaître de la neige. On entend le café qui se verse dans la tasse alors que la cafetière virevolte dans l'air. La scène peut  ressembler à un tableau vivant où  les éléments s'ajoutent comme si quelqu'un les dessinait petit à petit.

c'est la scène la plus apaisante et féerique de la pièce. très léger, cristallin. clara est toujours habillée avec sa robe blanche illuminée par des petites ampoules. les images sont douces, espiègles et belles. nathanael est "guéri". tout semble rentrer dans l'ordre. au même temps l'imaginaire est en pleine expansion avec plein d'astuces ludiques pour l'apparition des objets. le rythme des gestes et mouvements sont dans une lenteur continue. on glisse d'une chose à l'autre très agréable et rassurant. la musique peut avoir évidement son chemin parallèle et autonome, le décalage est possible par exemple la lenteur n'est peut-être pas un impératif pour le son. 

 

+ 2 PERSONNES PORTANT DES CASQUES écouteurs COMMUNIQUENT EN FAISANT DES SIGNES PAR DES PETITS GESTES. IL EST CLAIR QU'ILS ÉCOUTENT LES MÊMES SONS. C'EST COMME SI ILS ATTENDENT QUELQUE CHOSE, L'UN FAIT SIGNE A L'AUTRE DE FAIRE ATTENTION MAIS APRÈS non C'EST PAS ENCORE INTÉRESSANT.

 

 

 

les traducteurs ont ici le role de soutien pour la scene. Nathanael est allongE clara a une vraie chorEografie et elle lui parle. des fragments de textes sont prononcEs a travers les traducteurs, quelques lignes ne se traduisent pas en cet autre inexplicable idiome et c' est alors que l'on voit des soutitres. 

 
une scene de musique / choreografie des choses et des plantes / les traducteurs interviennent en doublant les paroles des deux protagonistes en des idiomes autres. musique: theme prononcE et changement, thematisation de la traduction.

afto pou leei o freud gia tin epanalipsi gia tous metafrastes :

D'après mes observations, à certaines conditions, Par exemple,

 

lorsqu'on s'est égaré dans une forêt, à la montagne, surpris peut-être par le brouillard, et qu'en dépit de tous les efforts pour trouver un chemin balisé ou connu, on se retrouve à plusieurs reprises au même endroit que caractérise un relief particulier. Ou bien lorsqu'on erre dans une pièce inconnue et obscure à la recherche de la porte ou de l'interrupteur, et que, ce faisant, on entre en collision pour la énième fois avec le même meuble.

la répétition du même  provoque un tel sentiment d'nquiétante étrangeté qui rappelle en outre la détresse de bien des états de rêve.

to oneiro tou nath  apo hofman :

ils se tiennent

 

déjà devant l'autel pour y être mariés, apparaît l'épouventable

coppelius, qui touche les yeux délicieux de clara ceux-çi jaillissent, tels des tisons ardents, vers la poitrine de nathanael qu'ils mettent à feu et à sang. coppelius le saisit et le jette dans un cercle enflammé qui tourne sur lui-même à la vitesse d'une tornade et l'emporte

en sifflant et en mugissant.

o dialogos sims apo hofman : milaei i clara kai o nath kanei m mmm mm

peut etre c'est mieux si c'est lui meme qui parle a clara dans une crise il est calme mais inquietant

sois convaincu que

ces figures étrangères ne peuvent rien contre toi; c'est seulement si tu crois à leur pouvoir hostile  qu'ils te deviendront hostiles. Sois serein - serein! 

il récite des fragments écrits dans un cailler très similaire au dictionnaire mais différent

il est absorbe

par sa lecture

elle rit un peu

elle l’énerve

il s’arrête

elle la regarde

il recommence

elle commence a agir en fee

… elle fait bouger les tasses , fait pousser les fleurs

lui, il reste dans sa lecture

en murmurant ou en levant la voix

elle rigole encore

lui s’arrête

encore une fois

il s’arrête

il réagit en prenant un morceau de bois et un marteau et en commenceant a construire

au même temps qu’il construit: les bruits paraissent détruire le champs magique qu’ elle a fait

sous titres : il resta seul

dans la lumière il reste indifférent pendant que la scène se transforme comme s’il n’est pas touché par la magie d’elle qui entoure sa condition

4.    L'ESCALIER    Nathanael + Sandman – Copola

    à travers les lunettes    <OU NATHANAEL CONSTRUIT UN ESCALIER AFIN QUE SANDMAN ARRIVE. SANDMAN MONTRE A NATHANAEL DES LUNETTES. UNE PAIRE CHANGE LA COULEUR DE LA LUMIERE>

Clara s'en va. Peu à peu les objets qu'elle avait installé disparaissent. Nathanael construit un escalier par lequel Copola va apparaître comme un marchand ambulant. Copola a une valise - présentoir. Il présente à Nathanael (avec des mots d'un langage inventé) d'abord les baromètres puis les lunettes.

 
             

Peu à peu l'ambiance devient très inquiétante (peut être par une étrange répétition de l'action). À un moment Nathanael essaye une grande paire de lunettes. Au moment précis où il les porte à ses yeux tout devient bleu, quand il les enlève tout s'assombri et Copola disparaît.

from jonathan crary's book, Techniques of the Observer.

La scène est inquiétante, mais avec un suspens proche à celui d'une intrigue policière. Comme si quelque chose se cache. Les personnages sont très posés et bien dessinés. Scène plutôt excitante que angoissante, avec des traits d'humour affirmés.

sous titres :

 

la joie du choix de lunettes

il regarde a gauche

les lunettes se deploient a droite

lunettes bleu > 2 cabines

5.    LA CHAMBRE    Nathanael + Olympia  

    à travers la fenêtre <OU ON TéMOIGNE LA DOUBLE ANIMATION DE OLYMPIA ET DE SANDMAN PAR LE REGARD DE NATHANAEL>

+ 2 PERSONNES PORTANT DES CASQUES éCOUTEURS contrôlent les manières d' animation du cadre : peut être au commencement ils ne portent pas encore les casques ils discutent comme le font les invites a une émission de la télévision puis ils se tournent vers le personnage dessiné. olympia dessinée parle d'une voix que l'on entend pas et les deux porteurs des casques écouteurs écoutent très attentivement comme si eux entendent ce qui est dit. Ils réagissent et pressent quelques boutons après s'étaient mis d'accord. leurs réactions commencent a rendre de la vie au cadre. l'un d' eux est fatigué il enlève le casque il commence a lire autre chose.

olympia fait de tout petits mouvements assise et petit à petit les mouvements s'amplifient, elle se lève, fait des pas en rythme surplace, elle danse.

depuis le début nathanael essaye de la voir mais toujours un obstacle l'en empêche.

ils sont chacun dans un espace bien défini, séparés.

le marchand de sable erre autour d'eux .

nathanael invente des manieres afin qu'il puisse sans cesse essayer de la voir sans pouvoir la voir.

olympia danse toujours sur place mais en glissant d'un endroit à un autre entre les moments dansés. nathanael sort de son espace lit-chambre et erre avec le marchand de sable. ils deviennent le centre alors qu'il se passe un changement de décor pour le tableau suivant.

         freud       lacan  

La chambre d'étudiant avec le tableau de Manet "Olympia" sur le mur. Focus sur le tableau. Nathanael sépare le tableau – fenêtre de son contenu – image.

from Hitchcock's Vertigo
from jonathan crary's book, Techniques of the Observer.

Olympia prend vie par le regard happé de Nathanael. Elle reste presque immobile comme un modèle devant son peintre.

 

l'image du marchand de sable est installE par Nathanael en pusieurs postes. Il observe derrière le rideau. Le visage du marchand de sable apparaît, maintenant vivant. Dans les projections-observations de Olympia une transformation des lignes dessinées rend visible l'image du marchand de sable.

 

Les tourments recommencent. Nathanael "construit" dans sa tête l'objet de son désir et l'admire. Ambiance d'inquiétante étrangeté. Temps suspendu. Grinçant et dissonant. Une certaine froideur de constat.

 

positions clara / nathanael / 2 traducteurs . entre clara et nathanael il y a un obstacle. il veut la voir il ne peut pas. les traducteurs écoutent quelque chose il font des signes ils entendent les mêmes bruits. c'est comme si ils sont excites afin de comprendre ce qui se passe la ou ils écoutent- sont a l écoute d'un lieu bizarre surveille ils ne comprennent pas lequel. Ils montent a l'escalier et trouvent clara - olympia, c'est elle la source des sons. ils lui retirent la robe.

 

assez difficile à imaginer pour l'instant :

l'image du marchand de sable est installée par Nathanael en plusieurs postes. Il observe derrière le rideau. Le visage du marchand de sable apparaît, maintenant vivant. Dans les projections -observations de Olympia une transformation des lignes dessinées rend visible l'image du marchand de sable.

Les tourments recommencent. Nathanael "construit" dans sa tête l'objet de son désir et l'admire. Ambiance d'inquiétante étrangeté. Temps suspendu. Grinçant et dissonant. Une certaine froideur de constat.

 

positions clara / nathanael / 2 traducteurs . entre clara et nathanael il y a un obstacle. il veut la voir il ne peut pas. les traducteurs écoutent quelque chose il font des signes ils entendent les mêmes bruits. c'est comme si ils sont excites afin de comprendre ce qui se passe la ou ils écoutent- sont a l écoute d'un lieu bizarre surveille ils ne comprennent pas lequel. Ils montent a l'escalier et trouvent clara - olympia, c'est elle la source des sons. ils lui retirent la robe.

pas de paroles sur ce tableau. on pourrait utiliser ici des petits bruits amplifiés des mouvements d'olympia.

action dans l'ordre :

intro 1min 30 (clara solo)

ici il y a une difficulté d'imaginer le début de la scène.

l'idée que olympia prenne vie dans le cadre de manet est compliquée et c'est que en essayant que je saurai si c'est possible ou pas.

il y a une autre option : les traducteurs enlèvent la robe de clara et clara devient olympia. les traducteurs la mettent en place face à nathanael puis ils la laissent prendre vie.

dans les deux cas j'imagine c'est une intro dans un univers assez électronique arrivant par palier, comme on avait parlé quand on a fait le tour des scènes à amiens. un peu comme si les traducteurs étaient en train de régler et synchroniser les choses pour pouvoir contrôler le tout.

scène 3min30... (trois personnages trio)

olympia fait de tout petits mouvements assise et petit à petit les mouvements s'amplifient, elle se lève, fait des pas en rythme surplace, elle danse.

depuis le début nathanael essaye de la voir mais toujours un obstacle l'en empêche.

ils sont chacun dans un espace bien défini, séparés.

le marchand de sable erre autour d'eux un peu" immatériel".

on est plutôt centrés sur olympia et sa lente évolution. peut-être nathanael ici déconstruit et reconstruit sans cesse pour pouvoir la voir.

la fin de la scène  2 min (nath et sandman duo)

olympia danse toujours sur place mais en glissant d'un endroit à un autre entre les moments dansés. nathanael sort de son espace lit-chambre et erre avec le marchand de sable. ils deviennent le centre alors qu'il se passe un changement de décor pour le tableau suivant.

 

 

2chambres

olympia dans sa chambre / nath chambre

cabines de experimentation

n + cl attaches dans la meme position

cables, lumieres conteurs etc

les deux traducteurs changent les conditions

il s’ occupent avec clara

nath dans la même position mène son propre comportement

il est mal assis mais ne peut pas protester il reste comme dans une position d’attent comme si les traducteur vont s’occuper avec lui mais non

ce n’est pas le cas

il se prepare soi meme et il se met a l’observer sans vraiment pouvoir la voir

il entend seulement quelques sons qu’ elle produit

les 2 traducteurs libèrent olympia ils retirent un obstacle qui empêchait nath de voir olympia

nath gele

changement de lumiere / musique > reception

 

6.    LE SALON    Olympia + les invités + Nathanael

                puis + Copola + le professeur

   

    à travers les miroirs <OU NATHANAEL TRANSFORME OLYMPIA A CLARA. ELLE LA POURSUIT. IL TéMOIGNE LE DéMONTAGE DE SA MAIN ARTIFICIELLE. IL éVANOUIT>

    La fête. Disposition de miroirs trompant la vision exacte des actions. Olympia, personnage central, en mode démo. Elle chante et danse comme un automate. Quand Nathanael entre dans le salon Olympia se change instantanément et porte alors la robe de Clara. Ses mouvements deviennent fluides. Nathanael la suit hypnotisé. En la suivant dans une danse étrange il se trouve malgré lui témoin de la scène de la désarticulation d'Olympia, le professeur et Copola dévissent  le bras de l'automate et le donnent à Nathanael.

 
Deuxième Évanouissement.

artificial members

Étourdissement dans les pensées de Nathanael. Confusion pour le spectateur aussi de quelle réalité il s'agit maintenant. Le protagoniste passe dans son monde intérieur construit de toutes pièces avec ce qui l'entourait. Donnant vie par son regard, il jubile de ses inventions. Tout en poursuivant l'ombre de son nouvel amour Olympia, se trouve face à ses propres fantasmes et hallucinations.

Habillés en docteurs 2 PERSONNES PORTANT DES CASQUES éCOUTEURS docteurs qui jouent des video games .

réception

les deux traducteurs regardent de loin Clara olympia qui danse

ses mouvements sont legers  son expression un peu glacée mais elle a de grâce

Nathanael lui aussi regarde clara qui danse

les traducteurs changent et commencent a corriger quelques mouvements de clara

peu a peu il est claire qu’ils contrôlent tous les mouvements de clara

nath regarde la danse très attentivement

les deux veulent corriger changer ils présentent des outils pour réparation

Nath s’approche

il pose une question a clara

aha

nouvelle question

aha

nouvelle question

elle rit – aha

nathanael formule une phrase plus complexe

elle le interrompe

aha

il continue

aha aha aha aha aha …

elle ne l’écoute pas

aha aha

il prend sa main

la main de clara se décolle de son corps, sa tête tombe en arrière

 

Evanouissement >la main de Clara

7.    LE LIT    Nathanael + Clara

 

    à travers le ciel bleu <OU CLARA ESSAYE D'EMBRASSER NATHANAEL MAIS IL LA QUITTE>

    Nathanael se réveille en tenant le bras de Clara. Projection d'un ciel bleu tout autour d'eux. Dans les bras de Clara Nathanael se tourne et s'envole vers la fenêtre, entraîné par le bras coupé de Olympia. Il plonge dans l'ombre d'Olympia qui devient son propre ombre et disparaît. Clara reste les bras autour du vide. Note ténue si bémol. Noir.

Décidé de se passer de toute sorte de "voile" il traverse la fenêtre et s'en va pour toujours. Il abandonne sa fiancée et la réalité pour suivre une ombre et son imagination.

C'est le dernier tableau. Ce n'est pas une conclusion. Ni un constat. Il s'agit d'un saut sans filet. Nathaneal va se réveiller sans se réveiller. En sortant de son évanouissement, il sait déjà qu'il préfère construire sa réalité que regarder et faire avec ce qui l'entoure. Dans le conte il se jette dans le vide sous les yeux de sa propre vision du marchand de sable. Freud parle de CHOIX de croire à la figure du marchand de sable - au moment ou nathanael a en face de lui les deux versions  (rassurante par sa mère et terrifiante par la nourrice) il choisit la version de la nourrice qui l'emmène dans son propre imaginaire.

La dernière image du spectacle est clara embrassant le vide. renversement de la situation. la réalité limpide n'est peut-être pas si limpide que ça. finalement est-ce que c'est nathanael qui imaginait tout ça ou est ce que clara vivait un rêve éveillé?

pas de tristesse dans ce tableau final. une profonde beauté, hommage à l'humain - défauts et qualités confondus. un seul mouvement. presque pas d'événement ou alors tout en douceur.

vidéo montrant Nathanael et clara- olympia en jeu d’ombres

introduction de la figure de sandman avec apparition d’une paire de lunettes très grande

 

 

N laisse la figure réelle de Clara pour la figure incertaine de Olympia

la figure de Olympia est la figure d’une projection vidéo

 

Nathanael s’en va vers le haut

clara olympia reste en bas

elle perd la lumiere

a l’intérieur d’une lente activation de la scénographie

la scénographie se décompose très lentement comme une explosion au ralenti

 

 

 

sous titres :

 

 

 

elle l’embrasse avec violence

il lui échappe

ranciere sur vertigo

 

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